Sexologue pour traiter une dépendance sexuelle

Sexologue Montauban et dépendance sexuelle

En tant que sexothérapeute à Montauban, je rencontre souvent des clients aux prises avec le terme « dépendance sexuelle». Cette expression suscite de vives émotions et évoque des images frappantes dans les médias et la culture populaire. Pour certains, il s’agit d’un besoin incontrôlable d’adopter des comportements sexuels, tandis que pour d’autres, il peut s’agir d’un échec moral ou social. Cependant, lorsque nous nous tournons vers la recherche scientifique et la pratique clinique, le terme « addiction sexuelle » est de plus en plus considéré comme une étiquette inexacte et problématique. Voyons pourquoi ce terme ne tient pas la route d’un point de vue scientifique et thérapeutique et pourquoi nous avons besoin d’une compréhension de la sexualité humaine plus nuancée et fondée sur des données probantes.

Les origines du concept d’addiction sexuelle

Le concept d’addiction sexuelle a pris de l’ampleur dans les années 1980 et 1990, en particulier à la suite d’affaires très médiatisées et d’images diffusées par les médias. Des personnes éminentes, telles que des personnalités publiques et des célébrités, ont admis avoir une « addiction au sexe », ce qui n’a fait que renforcer l’idée selon laquelle un comportement sexuel excessif était le signe d’un trouble grave, pouvant faire l’objet d’un diagnostic. Des livres, des documentaires et des thérapies commercialisés pour traiter la « dépendance sexuelle » ont créé un cadre dans lequel le comportement sexuel était assimilé à l’abus de substances ou à l’addiction au jeu.
Le principe de base de cette expression est que certaines personnes ressentent une compulsion irrésistible à s’engager dans une activité sexuelle, ce qui entraîne des conséquences négatives dans leur vie personnelle, professionnelle ou sociale. Cependant, en explorant la science de la sexualité humaine, nous découvrons rapidement que cette étiquette ne correspond pas à ce que nous savons du comportement sexuel et de la santé mentale.

Le problème de la « dépendance » dans le contexte du sexe

L’addiction est définie comme un état psychologique caractérisé par l’adoption compulsive d’un comportement en dépit de ses conséquences négatives. Elle implique généralement une escalade dans la consommation (de drogues ou d’alcool, par exemple), au cours de laquelle l’individu développe une tolérance et éprouve des symptômes de sevrage lorsqu’il ne peut plus s’adonner à ce comportement. Ces éléments – tolérance, sevrage et escalade – sont caractéristiques de nombreuses dépendances bien établies, telles que les substances ou les jeux d’argent. Cette étude a été la première à examiner ces concepts avec des personnes essayant de s’abstenir de pornographie pendant 7 jours. Les chercheurs ont conclu qu’il n’y avait pas d’effets négatifs de l’abstinence (comme le sevrage) pour ces personnes. 
Si certaines personnes peuvent éprouver des difficultés à contrôler leur comportement sexuel, l’idée selon laquelle le désir ou l’activité sexuelle peuvent être analogues à la toxicomanie ne tient pas la route sur le plan scientifique. Rien ne permet d’affirmer que le comportement sexuel fonctionne sur les mêmes voies ou mécanismes neuronaux que la toxicomanie. Contrairement aux substances, le sexe est un besoin humain de base et un élément fondamental de notre biologie.
En outre, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), utilisé par les professionnels de la santé mentale pour diagnostiquer les troubles psychiatriques, ne reconnaît pas la « dépendance sexuelle » comme une pathologie officielle.

Existe-t-il vraiment une « compulsion » à avoir des relations sexuelles ?

De nombreuses personnes qui s’identifient au terme « addiction sexuelle » déclarent ressentir une compulsion ou un besoin incontrôlable d’adopter un comportement sexuel. Toutefois, il est essentiel de faire la distinction entre la compulsion et le désir. Les pulsions sexuelles sont naturelles et peuvent parfois être intenses. Mais le fait de se sentir poussé à agir selon ses pulsions sexuelles n’est pas pathologique en soi. C’est lorsque ces pulsions entraînent une détresse, un préjudice ou un dysfonctionnement dans la vie qu’elles peuvent être le signe de quelque chose de plus complexe, comme l’anxiété, un traumatisme ou des problèmes d’attachement. En d’autres termes, il est tout à fait normal d’avoir envie d’avoir des relations sexuelles ou de se masturber !
Dans un cadre thérapeutique, il est souvent plus productif d’explorer les facteurs psychologiques et émotionnels sous-jacents qui contribuent au comportement sexuel d’une personne. Par exemple, certaines personnes peuvent adopter des comportements sexuels fréquents pour faire face à un traumatisme, à la solitude, au stress ou à une douleur émotionnelle non résolue. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’une « addiction », mais de mécanismes d’adaptation inadaptés dont il convient de traiter les causes profondes.

Le danger de la pathologisation d’un comportement sexuel normal et le rôle de la honte

L’un des aspects les plus préoccupants de l’étiquetage d’une personne comme « accro au sexe » est le risque de pathologiser les variations normales du comportement sexuel. La sexualité humaine est diverse, et les désirs et comportements des individus varient considérablement. Pour certains, une libido élevée et un fort désir de rapports sexuels fréquents font partie d’une identité sexuelle saine. Pour d’autres, une activité sexuelle moins fréquente ou le célibat peuvent être la norme. Ces variations ne sont pas nécessairement le signe d’un trouble psychologique.
En qualifiant de « toxicomanes » les personnes ayant des désirs sexuels élevés ou des pratiques sexuelles variées, nous risquons de renforcer la stigmatisation et la honte qui entourent la sexualité. Cela peut conduire à des thérapies inutiles, à des traitements médicaux, voire à un dégoût de soi, alors qu’une meilleure compréhension de ses besoins, de ses désirs et de ses limites pourrait s’avérer nécessaire.

Une approche plus utile : Comprendre les problèmes sous-jacents

En tant que sexothérapeutes, notre objectif n’est pas d’étiqueter ou de stigmatiser nos clients, mais de les aider à identifier et à comprendre leurs valeurs sexuelles. Plutôt que de se concentrer sur un « diagnostic », il est plus bénéfique d’examiner les aspects suivants :

  1. Modèles de comportement: Quel est le schéma qui sous-tend tout cela ? Avez-vous tendance à vous masturber lorsque vous vous ennuyez, lorsque vous passez une mauvaise journée au travail ou peut-être lorsque vous vous disputez avec votre partenaire ? L’une des premières étapes consiste souvent à déterminer quand et pourquoi vous adoptez des comportements que vous aimeriez réduire ou éliminer.
  2. Régulation émotionnelle: La personne utilise-t-elle le sexe pour faire face à une détresse émotionnelle, au stress ou à un traumatisme non résolu ? La thérapie peut aider à développer des mécanismes d’adaptation plus sains.
  3. Dynamique relationnelle: Y a-t-il des problèmes dans les relations de la personne qui contribuent à son comportement sexuel ? Par exemple, des sentiments d’inadéquation, un manque d’intimité ou une mauvaise communication peuvent conduire à un comportement sexuel problématique.
  4. Consentement et limites en matière de sexualité: Le comportement est-il consensuel, respectueux et sûr pour toutes les parties concernées ? La thérapie peut répondre aux préoccupations liées au consentement et à la compréhension des limites.
  5. Dépendance ou adaptation: Le comportement sexuel est-il une tentative de régulation des émotions ou de satisfaction d’un besoin non satisfait, plutôt que le résultat d’une dépendance compulsive? Comprendre cette distinction permet d’éviter une pathologisation inutile.

Traitement fondé sur les valeurs dans le cadre de la thérapie sexuelle

Le traitement de la dépendance sexuelle fondé sur les valeurs sexuelles vise à aider les personnes à relier leurs comportements sexuels à leurs valeurs fondamentales, plutôt que de les traiter comme une compulsion ou un trouble. Cette approche encourage les individus à explorer leurs croyances en matière de sexualité et la manière dont ces croyances influencent leurs actions. En identifiant ce qui compte le plus pour eux – comme le respect, la confiance, l’intimité et le consentement mutuel – les gens peuvent faire des choix plus réfléchis concernant leur vie sexuelle. Au lieu d’étiqueter le comportement sexuel comme une dépendance, cette méthode permet aux individus de prendre le contrôle et de créer des relations plus saines et plus significatives, à la fois avec eux-mêmes et avec les autres. Il s’agit de vivre en accord avec ses valeurs et de promouvoir un bien-être sexuel général.

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